(A separation, 2021)
Traduction : Pas connue. Langue d’origine : Anglais
⭐⭐
Ce que raconte cette courte nouvelle :
Harriet est une primatologue originaire de l’Ouganda qui vit au Canada. Après un appel de son père depuis l’Ouganda, les souvenirs de Kaaka, sa grand-mère, aussi appelé Harriet, font surface. Après la traumatique mort de sa mère lorsqu’elle avait à peine 8 ans, Harriet avait été élevée par sa Kaaka, dans cette maison à côté de la réserve nationale de Kibale Forest, où son père travaille dans la sauvegarde de la faune locale. Elle remémore notamment la veille de son départ pour le Canada, le dernier jour où elle la vit, et les thés aux feuilles de citron qu’elles partageaient.
L’odeur des souvenirs :
‘A separation’ est une très courte nouvelle, narrée à la première personne, qui alterne plusieurs moments de la vie de Harriet, avant et après son départ pour le Canada et aussi de son enfance heureuse mais marqué par la mort traumatique de sa mère. Le récit se centre dans la figure de cette grand-mère aimante et charismatique, dont le souvenir est déclenché par des petits détails, comme le collier qu’elle lui avait offert destinée à un futur mariage, le sac en satin, où l’arôme du thé au citron qui partageaient les deux femmes.
Le sujet de la nouvelle est clairement le deuil, plutôt que la séparation, même si la mort d’un proche est aussi en quelque sorte une séparation. À travers ce parfum du thé, Harriet pourrait faire le lien entre sa vie passé et sa vie au présent au Canada, refermant le cercle.
Cette belle et relativement simple nouvelle fut shortlistée en 2021 pour le prix Ako Caine (aussi connu comme le Booker africain), décerné par des courtes nouvelles écrites en anglais par des auteurs africains. Sans traduction française, l’original peut être lu sur le site du Caine Prize.
Citation :
“Je sais que tu te marieras. C’est juste ma façon de te dire que ta valeur n’est pas reliée ni au mariage ni à la procréation. » (Traduction improvisée)
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