(2016)
Langue d’origine : Français
⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Juan, plus connu comme “Don Fuego”, est un chanteur à succès à La Havane. La fermeture du local où il chante, le mythique Buena Vista Café, va lui plonger, à presque soixante ans, dans le chômage, et le projeter dans une oisiveté à laquelle il n’est pas habitué. Obsédé par l’idée de retourner sur scène, il va rencontrer une jeune femme mystérieuse qui n’a pas ses papiers en règle.
Le crépuscule du rêve :
Yasmina Khadra déploiera ses habilités pour la description des personnages et ses relations, en nous tissant un portrait crépusculaire d’un homme qui perd pied. Ce dernier tour de piste tan attendu pour lui, est une métaphore de son souhait d’exister à nouveau.
Mayensi, le personnage féminin, que Juan va héberger chez sa sœur, contraste avec lui, par son mystère et son passé, mais l’histoire d’amour se déroule de façon plate et elle n’est pas assez intéressante à l’arrivée. La partie du roman qui fait réflexion sur le passage du temps et la négation de la vieillesse est sans doute plus pertinente que la partie romantique du roman.
La critique du régime cubain cohabite avec l’amour pour La Havana, cette ville fascinante, richissime par ses contrastes, avec ses maisons délabrées et sa soif de vivre. Cadré par ce décor, ce roman se prête à une lecture assez plaisante et aisée, mais on attend plus de force d’un roman de Yasmina Khadra.
Citation :
« … j’ai cru, j’ai aimé, puis le rideau est tombé. Le plus grand des sacrifices, et sans doute le plus légitime, est de tolérer ce que l’on ne peut empêcher, de continuer d’aimer la vie malgré tout. »
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