(Jesusalém, 2009)
Traduction : Cécile Lombard. Langue d’origine : Portugais
⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Suite à une catastrophe familiale dont on sait peu au début du roman, Silvestre s’est réfugié avec ses deux enfants et son serviteur, dans une réserve de chasse, isolés du reste du Mozambique, en ce moment pris dans une guerre civile. Silvestre a récréé pour sa famille un nouvel univers dans lequel ils seraient les seuls survivants. Ce nouveau monde est régi par des nouvelles règles dont seulement Silvestre semble avoir la clé. L’arrivée d’une dame mystérieuse risque de chambouler cette fragile structure inventée de toute pièces pour cacher une réalité dont on veut s’échapper.
Poésie de l’évasion :
C’est avec énormément de poésie que Mia Couto va nos plonger dans cet univers étrange, sur cette famille de Robinsons, coupé du reste du monde. Petit à petit on va dégrainer les informations manquantes par des bribes du récit qui vont nous aider à monter progressivement ce puzzle énigmatique.
Silvestre, rongé par la culpabilité, semble sombrer dans la folie à chaque fois que son univers de mensonges menace d’éclater en mille morceaux. Mais il n’est pas le seul à être perturbé, chaque personnage va se confronter au passé qui revient, d’une façon différente et unique.
Malgré sa structure très solide le roman n’arrive pas à décoller dans la partie finale. En effet, ce roman est bien plus fascinant dans la partie plus ouverte et étrange du début, et devient moins intéressant dès que les mystères s’éclaircissent et que la vérité fait surface.
Citation :
« La première fois que j’ai vu une femme j’avais onze ans et je me suis trouvé soudainement si désarmé que j’ai fondu en larmes. »
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