(Murder on the cassava patch, 1968)
Traduction : Pas connue. Langue d’origine : Anglais
⭐⭐
Ce que raconte cette novella :
Liberia, années 60. Le cadavre de Tene, une jeune femme, apparait dans un chemin parmi un champ de maniocs. Gortokai, appelé Kai, jeune homme amoureux d’elle, raconte toute l’histoire de ses amours mouvementés. Malgré l’amour de Kai, Tene, conseillée par sa sœur, considère d’autres propositions de mariage, et semble se détacher de Kai. Dépité mais incapable de l’oublier, Kai se lance dans des essais désespérés de conquérir le cœur de la jeune femme, par tous les moyens possibles, même avec l’aide des marabout locaux.
Obsession ou amour toxique :
Ce court roman (ou novella) est devenu un classique étudié dans les écoles du Liberia. Probablement est l’œuvre littéraire écrite la plus importante du pays. Le récit commence par la découverte du corps déchiqueté de la jeune femme Tene. Puis le roman part sur un long flashback narré à la première personne par Kai. C’est la seule pirouette littéraire dans un récit autrement très simple et directe, dépourvu d’un style marquant ou un parti pris quiconque.
Cela se lit facilement (entre autres, par le nombre restreint de pages), mais littérairement cela ne va pas trop loin, et puis, à demi-mots, on sent une sorte de mise en garde pour les hommes qui devrait se protéger des femmes libres, et devraient préférer épouses soumises et discrètes. Écrit à Liberia en 1968, le récit dépeint une société assez patriarcale dans laquelle les femmes ne peuvent assouvir sa liberté de choix que par le calcul de leur mariage ou par des manigances soi-disant ‘féminines’.
Les personnages sont peu avenants en général, et pas vraiment nuancés. La narration se suit avec une certaine fluidité malgré une fin assez abrupte. On apprend quand même pas mal de choses sur la culture du pays, notamment la dévotion inspirée par la culture des marabouts, mais le récit est un peu désuet et l’intérêt littéraire limité.
Citation :
« Quelques heures après la découverte, des centaines de personnes horrifiées étaient arrivés sur la scène du crime pour avoir un aperçu du cadavre. Des mères veillaient particulièrement à mener leurs filles adolescentes, en les avertissant avec ses mots : ‘vous voyez, quand les vieux vous disent d’écouter vos parents, vous leur répondez que cela est une nouvelle époque’. » (Traduction improvisée)
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