(Reading the ceiling, 2007)
Traduction : Pas connue. Langue d’origine : Anglais
⭐⭐⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Banjul, Gambie. Ayodele a décidé de perdre sa virginité justement la nuit de ses 18 ans. En se préparant pour aller à une fête, elle passe en revue les candidats potentiels : Reuben, un copain de classe qui est très attiré par elle mais qu’elle ne trouve pas forcément intéressant, Yuan, un ami d’origine chinois par qui elle semble avoir plus de vrai intérêt, ou bien Frederick, le père de sa meilleure amie, qu’elle imagine plus expérimenté au lit. Le choix qu’elle va prendre à ce moment-là pourrait-il avoir un impact majeur dans sa vie ?
What if selon le premier partenaire sexuel :
Le parti pris de ce livre est sans doute intéressant, malgré le côté anecdotique de ces prémices. Selon le candidat que Ayodele choisi pour sa première expérience sexuelle, sa vie se déroulera d’une façon ou d’une autre. Cela donnera lieu à trois petites nouvelles avec les mêmes personnages, différentes versions hypothétiques de sa vie, what ifs comme on dirait en anglais.
Mais, malgré cette solide structure en trois parts, l’intérêt du point de départ s’épuise très vite, car on ne sait pas trop ce que Forster veut vraiment expliquer. Le roman semble aller nulle part, les thèmes ne sont pas clairs, le personnage principal n’est pas assez défini et elle ne réussit pas à susciter suffisamment d’empathie ou d’intérêt. Même le choix du partenaire de sa première expérience sexuelle ne semble pas avoir autant de poids dans le développement de l’histoire. Presque comme si c’est plutôt le hasard qui change les choses, pas son choix.
Ayodele semble s’obséder par l’idée de prendre ses propres décisions, et réussir finalement à tenir bon face à sa mère, femme très conservatrice qui dicte et décide tout ce que la jeune femme doit faire. Mais bizarrement dans les trois options, Ayodele, ne semble pas décider grand-chose, par la plupart elle semble se laisser porter, et pire, c’est souvent des hommes qui vont décider à sa place et elle va simplement suivre le courant. De plus, quand il s’agit d’une grosse décision, comme, sans spoiler, dans la dernière histoire, cette décision semble incompréhensible vis-à-vis de ce qu’on connait de notre protagoniste. On trouve un manque de vraie personnalité chez Ayodele. On dirait que notre protagoniste se décrit seulement en opposition à sa mère.
Les symétries narratives entre les trois histoires/options ne sont pas suffisamment développées comme pour donner cohésion au récit globalement. Les personnages semblent même parfois être différents dans chacune d’elles. La mère est finalement le seul personnage qui existe vraiment et qui garde une cohérence narrative le long des trois histoires.
Intéressant pour cocher la case Gambie si vous êtes en train de faire un challenge de lecture de tous les pays du monde, et aussi par la description d’une certaine vie moderne dans ce pays, mais sinon c’est une lecture sympa et facile, mais sans plus.
Citations :
« La déception était une série d’ombres chacune pointant à l’autre »
« Je l’aime bien. Elle m’énerve. Elle est particulière. Je suis sa copine. Je comprends seulement une petite partie d’elle. »
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