(Hikkayat al-bint allati tarrat asafiraha, 2016)
Traduction : Pas connue. Langue d’origine : Arabe
⭐⭐
Ce que raconte cette courte nouvelle :
Khartoum, Soudan. Dans un marché bondé ou ça grouille de tous les côtés, notre narrateur, devient fasciné par la figure d’une jeune femme à la beauté saisissante. Il retrouve cette femme à plusieurs reprises et essaie de la suivre parmi son mouvementé quotidien, dans le bus, dans la rue, il la voit partout.
Métaphore de… :
À première vue ce récit est très soigné et relevé à niveau langage mais plutôt simple à niveau intrigue. Mais plus on avance dans cette courte lecture, plus on appuie sur le côté étrange de la perception, et cela devient clair qu’ici on ne parle pas d’une belle femme mais d’une métaphore. Vu son quotidien frénétique et le traintrain qui l’emprisonne on pourrait déduire que c’est un souhait de liberté ce qui pousse ce jeune homme à contacter cette figure féminine inatteignable.
Personnellement j’ai trouvé cela soit un peu creux soit trop opaque, je n’arrive pas à me décider. Mais en tout cas le récit est beau, Al-Fadil est poète et cela est évident dans l’utilisation du lexique et les tournures de phrase, même avec la traduction anglaise de Max Shmookler. Le récit fut récompensé en 2017 par le prestigieux AKO Prize, décerné à des courtes nouvelles écrites par des auteurs africains et publiées en anglais. La nouvelle est incluse dans le recueil de nouvelles ‘The book of Khartoum’.
Al-Fadil vit actuellement en Arabie Saoudite, après que ses activités politiques lorsqu’il était professeur à Khartoum lui menèrent à l’exile.
Citation :
« Je remplis les autres de joie, car ma destinée était misérable tandis que la sienne était meilleur (et tant mieux pour eux !). Ce fut comme si j’avais été créé pour assurer leur survie et eux survivaient pour me tourmenter. » (Traduction improvisée)
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