(A paixão segundo G.H., 1964)
Traduction : Claude Farny. Langue d’origine : Portugais (Brésilien)
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Ce que raconte ce roman :
G.H., une femme vivant à Copacabana, décide de nettoyer son appartement en commençant par la chambre de l’ancienne domestique, qu’elle vient de licencier. Dans une armoire, G.H. tombe alors sur une grosse blatte. Face à l’insecte, G.H. plonge dans une crise existentielle aux accents mystiques.
Comment dire ? :
Avec l’utilisation du monologue intérieur en la technique de stream of consciousness, et pas mal des emprunts à Kafka, cafard inclus, ce roman fait partie des grands classiques de la littérature latino-américaine du XXe siècle. Pas sûr que je partage cette idée, Je sens que j’aurais adoré ce roman s’il aurait été formaté dans 100 pages, alla Stefan Zweig. Mais non, 230 pages de réflexion intellectuelle, assez chaotique, avec peu d’imagerie suggestive ou pouvoir de fascination, c’est long.
L’écriture a l’air d’être superbe, à juger par la traduction, qui de première approche me semble très bonne. Beaucoup de péripéties de langage de grande beauté, mais, à mon avis, le contenu n’est pas au rendez-vous. Ce n’est pas qu’elle s’en fiche du lecteur, cela est évident dès le départ, c’est que on croit qu’il y a beaucoup de matière mais en réalité la réflexion est plutôt creuse.
C’est un de ces romans dont on ne peut pas dire qu’on ne l’aime pas, sans que quelqu’un dise qu’on ne l’a pas compris (Le tout, bien sûr, sans rajouter aucune clé pour sa compréhension). Ce n’est pas toujours important de tout comprendre, j’aime beaucoup les romans dont je ne comprends pas grand-chose mais je suis fasciné tout de même (Style « Pays de Neige » de Kawabata, ou « La Montagne de l’âme » de Gao Xingjian). Ici, c’est juste du grand ennui.
Pour l’instant je ne suis pas incliné à en découvrir davantage sur cette écrivaine, malgré son évident talent d’écriture. On verra bien.
Citations :
« Se perdre est une façon dangereuse de se trouver. »
« Nombreux sont ceux qui ont abandonné tout ce qu’ils avaient, et sont partis à la recherche d’une faim plus grande »
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