Littérature des 5 continents : AmériqueUruguay

Le chantier

Juan Carlos Onetti

(El astillero, 1961)
Traduction :   Laure Bataillon.   Langue d’origine : Espagnol
⭐⭐⭐

Ce que raconte ce roman :

Larsen arrive à Port Chantier, une ville fantôme dont le passé prospère paraît lointain. Larsen va travailler dans la compagnie de Jérémias Pétrus, dans le chantier d’une entreprise sans espoir, qui semble sombrer dans l’oubli.

La chute des illusions :

Une atmosphère pesante, grise et pluvieuse couvre progressivement ce roman unique d’un ton du désespoir. Dans la rouille et la déchéance de cet espace hors du temps, personne ne semble avoir aucune illusion du futur. Soyez prévenus, c’est bien pessimiste tout ça.

Le paraître semble dominer le début du périple de Larsen : il essayera de faire un semblant de métier, s’approcher d’une possible relation amoureuse, vivre un quotidien normal. Mais rien n’y fait, un envoutement progressif a opéré et, emprisonné dans cet univers un peu absurde, Larsen vivra la chute de toutes ses illusions.

Ici, à l’écart du temps, les jours se déroulent inlassablement, sans futur ni possibilité de changement. Parabole sur l’autodestruction de l’être humain, qui démolit juste ce qu’il croit sauver, ce livre n’est pas pour tout le monde. Ce classique du réalisme magique demande un état d’esprit approprié et être réceptif à l’absurde, au symbolisme et aux métaphores teintes de noirceur.


Citation :

« Le malheur ne vient pas, il est. »

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