(¡Minga!, 1987)
Traduction : Pas connue. Langue d’origine : Espagnol
⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Difficile à dire, tellement vague est l’intrigue. Un homme d’un certain âge se trouve dans un endroit au bord de la plage, on ne sait pas comment ni pourquoi. Il voit la mer reflétée dans les vitrines des boutiques du bord de mer. Ses pensées s’égarent.
Délire devant la mer :
C’est dans sa ville natale de Tandil, que Di Paola connut en 1958 Witold Gombrowicz, lors du long exile de l’écrivain polonais en Argentine. Di Paola devint son disciple et aida à populariser l’œuvre de Gombrowicz. Les deux écrivains partagent similaires inquiétudes littéraires et une sensibilité postmoderne qui peut faire leur ouvre difficile d’aborder pour le lecteur lambda.
Un des premiers travaux de Di Paola, à ma connaissance jamais traduit en français, ‘Minga !’ s’aligne dans la tradition sud-américaine de la recherche esthétique et du roman expérimental. Un fort coté irréel et onirique traverse ce récit, déroutant complètement le lecteur pas averti. Le résultat est un roman très beau dans la forme mais assez creux dans le contenu et surtout très ardu à lire. Les errances du personnage principal sont très confuses et leur rapport avec les femmes de sa vie ne semblent pas vraiment approfondies, et sont souvent trop schématiques. En réalité, Di Paola ne semble pas s’intéresser autre mesure aux personnages ni à leur développement, son souci semble être plus la recherche du style littéraire.
Si vous êtes fan de Borges, Carlos Fuentes, Alejo Carpentier, ou le propre Gombrowicz, ce roman peut vous intéresser car il se présente comme un digne héritier du postmodernisme latino-américain. Sinon, probablement vous trouverez, comme moi, que la forme prend trop le dessus par rapport au contenu, et vous aurez un intérêt mitigé par le roman. À essayer à vos risques et périls.
Citation :
« Tout se réveille cycliquement et absorbe, tel un caillou dans la vase, les surprises. » (Traduction improvisée)
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