(Pasado perfecto, 1991)
Traduction : Caroline Lepage. Langue d’origine : Espagnol
⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Après une soirée arrosée, le lieutenant Mario Conde se réveille avec la gueule de bois, pour répondre au téléphone. Une enquête demande son attention : Rafael Morin, chef d’une entreprise reliée au ministère, est disparu de son domicile depuis 3 jours. Cet homme visiblement sans faille est une vielle connaissance d’études de Conde, et lui avait ravi la femme que Conde avait aimé 17 ans auparavant : La belle Tamara, qui est encore l’épouse du disparu. Il commencera son investigation pour se rendre chez elle, poussant le passé vers le présent et risquant de compromettre l’enquête.
Polar Cubain conventionnel :
‘Passé parfait’ est le premier volet de ‘Les quatre saisons’, une tétralogie dédiée aux enquêtes de Mario Conde. Un enquêteur un peu blasé, avec une tendance au pessimisme et à la sur-analyse. Mais puisqu’il semble être le meilleur dans son métier, les cas le plus importants tombent sur lui.
Roman à intrigue donc, avec tous les codes du polar mais sans vraiment du matériel original. Flic désabusé, femme mystérieuse, pistes qui mènent à des culs-de-sac, faux coupables, etc… la panoplie classique du roman policier. Tout est assez prévisible, autant ce qui fait avancer l’enquête comme ce qui la retarde. Je n’apprécie pas particulièrement le genre policier, mais je sais que la concurrence est rude dans ce genre, donc il faut offrir quelque chose en plus au lecteur. Or, ici, presque aucune surprise ni rebondissement inattendu, rythme plutôt morose, pas de personnages extravagants ni vraiment intéressants, et pas d’intrigue à tiroirs ni casse-tête compliqué. Cela se lit facilement, mais c’est un récit assez plat. L’ambiance cubaine reste discrète dans un deuxième plan (Pauvreté, marginalité, embargo, Fidel…), donc pas trop de dépaysement non plus.
Reste une certaine mélancolie par ce passé qui revient et les regrets des opportunités perdues. Lors de plusieurs flashbacks on suit les aventures de nos personnages dans sa jeunesse et on le compare avec ce qu’ils ont devenus.
Polar sympa mais sans plus.
Citation :
« Alors écoute, Conde, il n’y a qu’à te voir pour comprendre que tu baves quand tu vois cette bonne femme. Et il n’y a qu’à la regarder, elle, pour se rendre compte qu’elle le sait parfaitement. Tout ça ne serait pas un problème s’il n’y avait pas l’embrouille du mari au beau milieu. Comme je te l’ai déjà dit, il y a quelque chose que je sens mal. »
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