(Piedras encantadas, 2001)
Traduction : André Gabastou. Langue d’origine : Espagnol
⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Guatemala city. Silvestre, un jeune enfant d’origine belge adopté en Guatemala, est renversé par une voiture lorsqu’il accomplissait son rêve de faire un tour à cheval près du centre-ville. Armando, le conducteur, prend la fuite et demande de l’aide à son ami Joaquin. Ils consultent un avocat mais la situation se complique quand la mère adoptive du petit engage un détective pour trouver le fuyard.
Imbroglio suite à une fuite après un accident :
Dans ce très court roman, un fait divers dramatique entraîne une quantité incalculable de rebondissements et revirements de situation. Cela part vraiment dans tous les sens : Le fuyard qui va voir un avocat, Joaquin qui veut quitter le pays, l‘enquête du détective qui travaille pour la famille, des tueurs à gages qui semblent poursuivre la famille du petit, les secrets de l’avocat, les enfants de rue qui s’emmêlent en cherchant de quoi manger, et encore plus de surprises. C’est un imbroglio phénoménal qui se déroule en à peine 100 pages assez frénétiques. Du coup les chapitres sont tellement courts et axés sur l’action que rien n’est vraiment développé, notamment la psychologie des personnages qui restera assez basique.
Le point le plus intéressant du roman est à mon avis le discours sociologique, impliquant différentes classes sociales et dénonçant autant les inégalités comme la corruption et la perte de repères moraux. Remplie de danger, trahison et corruption, la description de la capitale guatémaltèque, totalement à l’opposé de la carte postale du pays Maya, souligne la fragilité de la vie du citoyen moyen, quel que soit leur extraction sociale.
Intéressant et facile à lire par ce côté action haletante, mais littérairement cela reste assez limité.
Citation :
« Sombrement, il fit non de la tête lorsque Joaquin lui demanda s’il n’avait pas eu l’idée de s’arrêter. Joaquin fit une moue – Celle-là était la réaction typique, le reflexe des conducteurs guatémaltèques : Ne jamais s’arrêter, pour éviter des complications »
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