(Bidmi yameha, 1923)
Traduction : Laurent Schuman. Langue d’origine : Hébreu
⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
La jeune Tirtza assiste désemparée à l’agonie de sa mère, Léa, une femme faible et mélancolique. Un jour, peu avant le dénouement, elle voit sa mère brûler mystérieusement quelques lettres. La mère, meurt à la fleur de l’âge, laissant la fille sans réponses. Tirtza essayera de comprendre la tristesse inexplicable de sa mère qui l’a conduit à la perte de sa santé, et le mystère des lettres. Avec l’aide de Mintschy, la meilleure amie de sa mère, Tirstza découvrira l’histoire d’un amour impossible qui reliait sa mère Léa avec Monsieur Mazal, un intellectuel venu d’Autriche quelques années auparavant, et dont leur mariage fut interdit par le père de Léa.
La fille suit les pas de la mère :
Un beau et sensible court roman, qui se structure autour des figures de la fille et la mère, et qui peut être confus, car il n’y a pas de chapitres marqués et le récit se fait par moments selon le point de vue de la fille et parfois selon celui de la mère. Aussi, dans les deux cas, le rôle de Akavia Mazal est pivotale. Le choc entre tradition et modernité reste la clé qui explique ce combat entre amour et devoir dans cette communauté juive centre-européenne.
La fille retrace les pas de la mère de façon de plus en plus assumée, jusqu’au point que les deux personnages semblent converger en un seul. Une fois le voile ôté sur le passé de la mère, suite aux découvertes de la fille, un vague sentiment de pas abouti peu envahir certains lecteurs. C’est un beau texte mais peut-être trop subtile. Un de ses romans qu’il demande un état d’esprit particulier.
L’écriture est quand même maîtrisée, et la traduction semble être assez belle et juste, mais il y a quelque chose dans ce roman qui m’a empêché de me laisser emporter dans son histoire. Rendez-vous pris pour une relecture ou pour autre œuvre de ce Prix Nobel relativement méconnu.
Citation :
« Un père et une mère sont deux êtres qui ne forment qu’une seule chair. Qu’avais-je besoin de chercher à percer des secrets qui avaient été les leurs à une époque où je n’existais pas encore ? »
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