(Дама с собачкой, 1899)
Traduction : Édouard Parayre. . Langue d’origine : Russe
⭐⭐⭐⭐
Ce que raconte ce recueil de nouvelles :
Yalta, fin XIXe siècle. Dans la promenade de cette ville de vacanciers aisés, le banquier Gourov est fasciné par l’arrivée d’une belle femme solitaire, qui se promène avec un petit chien. Gourov et Anna, tous les deux déçus dans leurs mariages respectifs, commencent ce qu’au début semble une petite affaire de vacances. Provisoirement seuls dans cette ville loin de leur quotidien, se laissent aller de plus en plus dans cette liaison, et l’attraction devient irrésistible. Quand Anna doit rentrer chez elle à l’appel de son mari, la situation se complique. Une hasardeuse et complexe vie de rencontres furtives commence.
Le maître de la nouvelle :
Tchékov, réputé maître de la nouvelle, a écrit pas moins de 600 nouvelles, plus ou moins longues, parfois à peine 6 ou 7 pages. Bien sur le niveau avec une telle production est irrégulier et chacun trouvera plus de plaisir dans unes ou dans d’autres. J’aime tout particulièrement celle qui donne titre au livre et aussi « Anna au cou », avec des portraits sans pitié des femmes fascinantes, secrètes ou inatteignables. Tchékhov traite ses sujets favoris : l’éternelle insatisfaction, la mésentente entre les êtres humains, les regrets de l’âge adulte, les mœurs absurdes de la société, l’idéalisme face à la réalité, et les ravages produits pour le passage du temps.
Rien à dire, tout est fabuleusement bien écrit, mais je voudrais un peu plus. Les nouvelles sont trop courtes et, même si Tchékhov arrive à bâtir tout un univers rempli d’êtres humains en chair en os, en à peine deux ou trois pages, je me trouve inlassablement à souhaiter plus de développement. Ce sont quand même des magnifiques narrations.
Citation :
« Assis près d’une jeune femme qui, à l’aube, semblait si belle, apaisé et ensorcelé par ce décor fantastique : la mer, la montagne, les nuages, le ciel immense, Gourov pensait que, en somme, si l’on y prête attention, tout est sublime dans ce monde, tout sauf ce que nous pensons et ce que nous faisons quand nous oublions les buts suprêmes de l’être et notre propre dignité d’homme. »
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