(Палата № 6, 1892)
Traduction : Édouard Parayre. . Langue d’origine : Russe
⭐⭐⭐⭐
Ce que raconte cette nouvelle :
Le docteur Raguine, peu habitué à la vie à la campagne, s’ennuie, faute d’une vraie vie sociale. Il néglige de plus en plus son cabinet et ses visites médicales car ne trouvant pas des personnes assez intelligentes avec qui parler, il préfère se cloîtrer chez lui en compagnie de ses livres. Un jour, dans une visite de la salle 6 de l’hôpital, réservée aux fous, il va parler avec un des malades. Raguine se voit renaitre, car finalement il peut avoir des vraies conversations, il va s’y rendre tous les jours. Ces conciliabules dans la salle Numéro 6 vont pas tarder à s’assombrir…
Le fou et le sain d’esprit :
Brillantissime réflexion sur la nature humaine, on assiste à un choc entre deux personnalités opposées, deux visions très différentes du monde, qui se retrouvent dans ce pavillon fermé de l’hôpital, entre camisoles de force et bruit de grilles qui se ferment. Où sont les limites de la folie ? Et à quoi sert alléger la souffrance si tout finit également par mourir ? L’ambiance irrespirable de l’hôpital, les murs délabrés, le personnel malsain, les lits crasseux, les blattes, les souris…. Tout est là pour vous servir de la bonne déprime.
Courte nouvelle remplie de désespoir, lue deux fois à trente ans d’intervalle, toujours aussi splendide. Du grand Tchekhov.
Citation :
« Quand même, dans quel trou perdu nous a placés le destin ! Le plus ennuyeux c’est qu’il y faudra aussi mourir ! Ah ! là ! là… »
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