(2009)
Langue d’origine : Français
⭐⭐
Ce que raconte ce roman autobiographique :
L’autrice du livre raconte son histoire. Née au Vietnam, elle fait partie des premiers Boat-people qui ont quitté le Vietnam à partir de 1977, suite à la guerre avec les Etats-Unis. Après un long séjour dans un campement de réfugiés au Malaisie, elle arrivera au Canada, où elle essayera de s’adapter à sa nouvelle vie au même temps qu’elle restera fortement marquée par son passé.
Mémoires éparses de la vie d’une émigrante :
Kim Thúy, dans ce court récit d’autofiction, retrace les souvenirs désordonnés de toute une vie marquée par la fuite du Vietnam quand elle était petite, et les tribulations dérivées de son déracinement et de sa condition d’exilée dans sa nouvelle terre d’accueil. Après un passage dramatique dans un camp de réfugiés Malaysien, Kim Thuy atterrira dans la ville de Granby, au Canada, où elle sera adoptée par une nouvelle famille solide et aimante.
Dans une série d’anecdotes ou de souvenirs très courts (Chaque chapitre dure en général moins d’une page, parfois à peine un paragraphe), on est embarqués dans la vie de l’écrivaine, qui en soi, est fascinante. Mais personnellement je ne vois pas une vraie démarche littéraire qui me ferait prendre ce livre par une autre chose que le touchant témoignage d’une vie. Ces bribes de souvenirs sont complétement désordonnées dans un ensemble très décousu, du coup mon intérêt par ce livre est limité au contenu. Ce sera peut-être déjà suffisant pour certains lecteurs, spécialement pour ceux qui puissent être intéressés dans le contraste de cultures entre le Vietnam communiste et la terre de liberté qui représentait le Canada, mais je reste sur ma faim d’un peu plus d’envergure littéraire dans la narration.
Le livre est trop court pour tout ce qu’il raconte : Ses souffrances en Malaisie, son fils autiste, des souvenirs de son enfance au Vietnam, les enfants de ses tantes, sa vision du Canada… Tout se déroule dans des petites anecdotes à peine développées, sans un vrai travail sur les personnages et sans une structure définie qui puisse donner cohésion au récit. Du coup le roman devient assez froid et détaché malgré le dramatisme des évènements consignés. Très dommage.
Citation :
« Ma mère se fâchait souvent de me voir aussi effacée. Elle me disait que je devais sortir de l’ombre, travailler sur mes reliefs pour que la lumière puisse s’y refléter. »
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