Littérature des 5 continents : AsieJapon

Soleil couchant

Osamu Dazai

(斜陽, 1947)
Traduction : Hélène de Sarbois, Gaston Renondeau. Langue d’origine : Japonais
⭐⭐

Ce que raconte ce roman :

Kazuko, la trentaine, est retournée chez sa mère après un divorce compliqué. Elle et sa mère viennent d’une ancienne lignée aristocratie japonaise ruinée après la deuxième guerre mondiale. Le père est décédé il y a quelque temps et le frère, Naoji, est revenu de la guerre traumatisée, et s’est éloigné de la famille, plongé dans l’addiction à l’opium et l’alcool. Kazuko et sa mère n’ont plus les moyens de maintenir un niveau de vie digne et la mère fait face à une longue maladie qui ne donne pas trop d’espoir. Kazuko n’arrive pas à trouver du sens à la tristesse de sa vie, et pense à un homme qui pourrait la sortir de la déchéance.

Pessimisme et déclin :

‘Soleil couchant’ se range dans la tradition de la littérature japonaise de la deuxième moitié du XXe siècle, très énigmatique et pessimiste, un peu dans le style de Kawabata, Mishima ou Inoué. Mélangeant subtilité et déprime, beaucoup des romans japonais de l’époque baignent dans la déconfiture portée par la défaite japonaise lors de la deuxième guerre mondiale. Osamu Dazai met le sujet du déclin et du désespoir au cœur du récit, à travers d’un ensemble de personnages incapables de trouver la lumière dans leurs vies, dans l’ambiance morne et grise d’après-guerre. La base autobiographique du récit est très marquée, Dazai étant aussi d’origine aristocratique, ayant une mère gravement malade, et étant profondément dépressif. Dazai mit fin à ses jours, un an après la publication de ce roman.

Même si l’écriture est sans doute belle et la narration suggestive, j’ai la sensation que beaucoup de nuances se perdent dans la traduction, donc je ne suis pas arrivé à entrer complètement dans ce livre. Je n’ai pas saisi le personnage principal, et les motivations de sa quête d’un amour qui la sorte de la déchéance économique m’ont semblé floues. Du coup ce court roman est complexe et subtil, mais aussi relativement confus. En tout cas, si vous cherchez un livre qui vous remonte la morale, pas sûr que celui-là soit votre meilleur choix.


Citation :

« Non, je ne pense pas aux fleurs ni aux feuilles ni aux bourgeons. J’aime les branches. Même quand elles sont parfaitement nues, elles sont pleines de vie. Ce ne sont pas du tout des branches mortes. »

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