(A golden age, 2007)
Traduction : Simone Manceau. Langue d’origine : Anglais
⭐⭐⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Le mari de Réhana vient de mourir. Après cette passe difficile, elle va perdre la garde de ses enfants, mais elle va se battre pour les récupérer. Bangladesh, alors la partie orientale du Pakistan, vote en 1971 pour un changement. L’éclat de la guerre d’Indépendance va mettre Réhana et ses enfants, maintenant adultes, au cœur de ce conflit.
Bangladesh mon amour :
Grace à ce roman j’ai lu et j’ai appris sur ce conflit, dont je connaissais peu. L’opération Searchlight (1971), une action armée répressive du gouvernement central du Pakistan occidental, visait à anéantir le mouvement de libération qui se répandais de plus en plus sur le territoire du Pakistan oriental, le futur Bangladesh. Il s’ensuit un génocide, dont l’ampleur n’a jamais été mesurée. Une énorme partie de la population bengali (des millions de personnes) s’enfuit en masse en Inde, où sera recueillie dans des champs de réfugiés improvisés (Une partie du récit se déroule dans un de ces champs). C’est entre ces trois pays, le Pakistan, l’Inde et le Bangladesh, qui se déroule notre roman.
Mis à part ce valeur documentaire, le livre est de toute beauté, par ses tendres histoires, ses moments émouvants et ses personnages attachants, placés au centre de ce conflit où chacun devra se battre pour avoir un avenir, autant personnel que collectif comme pays.
Le parcours de Réhana est remarquable : Elle, qui avait peiné pour avoir la garde des enfants, éprouve encore une fois toutes les difficultés pour les protéger, quand eux commencent à être de plus en plus engagés dans le mouvement révolutionnaire. Réhana va devoir prendre des décisions difficiles, toujours motivées par cet instinct de protection de enfants, mais peu à peu on commence à voir que Réhana peut avoir un destin propre à elle-même. Est-il possible qu’elle ait une identité distincte, à part celle de mère ?
Bien que le roman soit l’histoire d’une mère courageuse, en réalité ‘A Golden Age’ est une déclaration d’amour au Bangladesh, tel que c’est dit pour la propre Anam, dans les remerciements finals du roman (voir citation).
Citation :
« Finalement, il faut dire que ce livre est ce qu’il est seulement par l’endroit qui l’inspira. Ainsi, à mon merveilleux pays blessé, au Bangladesh – ma gratitude et mon amour. » (“Finally, it needs to be said that this book it is what it is only because of the place that inspired it. And so, to my beautiful and bruised country, to Bangladesh – my gratitude and love.” Traduction improvisée)
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