(Written in Black, 2014)
Traduction : Pas connue. Langue d’origine : Anglais
⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Bandar, capitale de Brunei. Jonathan Lee, un enfant de 10 ans, ne comprend pas pourquoi sa mère a quitté la maison et, depuis des mois, il n’arrive jamais à parler avec elle au téléphone. Au milieu de tous ses questionnements sur l’absence de sa mère, son Ah Kong (grand-père) décède. Les funérailles vont réunir toute la famille, sauf le frère de Jonathan, qui avait quitté la maison pour rejoindre une bande de rock. Jonathan décide de s’éclipser discrètement de la maison de son grand-père pour aller chercher ce frère éloigné, avec l’idée de le ramener aux funérailles et lui demander la vérité sur l’absence de sa mère.
Où es-tu maman ? :
‘Written in black’, à ma connaissance sans traduction française pour l’instant, est probablement la meilleure option que vous avez de lire un livre de Brunei si vous faites un challenge de littérature de tous les pays du monde. Publié en 2014, la même année que la Charia entra en vigueur dans le sultanat, le livre trace un portrait assez intéressant sur la culture, les traditions mais aussi sur la réalité quotidienne et actuelle de ce pays méconnu.
Le livre se déroule le long des deux journées du deuil, avec une structure simple en trois parties : Dans la première partie, Jonathan et sa famille arrivent à la maison de son Ah Kong pour participer aux funérailles. Le garçon est obsédé de contacter sa mère pour connaitre les raisons de son absence. Dans la deuxième partie Jonathan échafaude un plan loufoque pour aller chercher son frère et le ramener aux funérailles. Caché dans un cercueil, le garçon s’échappe de la maison pour vivre une authentique odyssée urbaine dans une seule journée, cette aventure est un peu le noyau du livre. Dans la troisième partie que je ne spoilerai pas, on revient aux funérailles, avec la sensation d’avoir lu un bildungsroman, car Jonathan semble avoir grandi et appris quelque chose en ce bref période de temps.
C’est bien écrit, le livre a un humour noir assez intéressant et décalé, et le vagabondage du protagoniste dans la ville de Bandar est quand même drôle et délirant (il voyage dans un cercueil, se fait attaquer par des chiens errants, il rencontre une bande de jeunes délinquants qui se droguent à la colle, il se fait aider par un dépendant de boutique moitié psychopathe, etc…). Mais le livre manque d’un vrai sujet et d’une structure plus solide. L’évolution du garçon ne semble pas claire, l’absence de sa mère n’est jamais bien explorée d’un point de vue narratif ni dramatique et les personnages ne sont pas trop marqués.
C’est quand même assez original et suffisamment bizarre comme pour mériter une lecture. En plus, le livre offre une perspective nouvelle et intéressante sur la vie moderne à Brunei.
Citation :
« L’intense vide que j’ai senti pour le manque de ma mère quand je m’étais levé s’était un peu calmé, mais il restait toujours comme une douleur lancinante et constante – c’était bien sûr préférable à ce qui avait commencé comme un trou béant qui déchirait mon cœur. » (Traduction improvisée)
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