Littérature des 5 continents : EspagneEurope

Bataille de chats

Eduardo Mendoza

(Riñas de gatos. Madrid, 1936, 2010)
Traduction : François Maspero.   . Langue d’origine : Espagnol
⭐⭐

Ce que raconte ce roman :

Madrid 1936, Anthony Whitelands est appelé dans la capitale espagnole pour vérifier l’authenticité d’un tableau soi-disant de Velázquez, et qui appartient à un noble espagnol. Les obscurs enjeux qui entourent l’évaluation du prix de ce tableau et les implications qui s’en découlent de sa légitimé, lanceront Whitelands au bon milieu d’une embrouille phénoménale. Les tensions entre la politique, la diplomatie et la police nous annoncent la guerre civile espagnole qui s’approche.

Imbroglio autour d’un Velázquez :

La recette Mendoza à nouveau à l’œuvre : une nouvelle intrigue d’énorme complexité pour nous expliquer avec son humour décapant les coulisses du pouvoir, la magouille dans l’Espagne d’avant Franco, les leçons qui nous donne l’histoire de l’art, et le coté ridicule des ambitions des êtres humains. Bon rythme et personnages détonants pour un livre que s’appuie beaucoup trop sur les rebondissements et finalement nous laisse sur notre faim, car il ne va pas trop nulle part.

Lu très récemment mais oublié aussitôt, on se demande si les grands romans de Mendoza sont déjà bien derrière lui, car, mise à part, les continuations de la série du détective anonyme initié dans « Le mystère de la crypte ensorcelé », la plupart de ses romans depuis les années 90, semblent avoir perdu brio et mordant. Cela se lit facilement, le langage est riche, et il y a toujours des bons fous rires, c’est déjà ça.


Citation :

« Les Ménines…L’œuvre maîtresse de Velasquez et aussi son testament. C’est un portrait de cour à l’envers : il représente un groupe de personnages triviaux : des petites filles, des nains, un chien, et le peintre lui-même. Dans le miroir se reflète l’image confuse du roi, les représentants du pouvoir. Ils sont en dehors du tableau et par conséquent de nos vies mais ils voient tout et ce sont eux qui donnent au tableau sa raison d’être. »

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