(1889)
Traduction : Anonyme. . Langue d’origine : Norvégien
⭐⭐⭐
Ce que raconte cette nouvelle :
Dans un village norvégien, 2 amis de longue date commencent à avoir des différends par rapport à la gestion du conseil paroissiale. La possibilité de ramener un passage du chemin de fer juste à côté du village divise les esprits, et accentue la querelle entre les deux hommes. Quand on apprend que le chemin de fer devra passer par le vieux cimetière, c’est la crise : Pour un, la modernité s’impose, pour l’autre, pas question de perturber le repos des morts.
Ne touche pas mes morts :
Petite nouvelle très sympathique. En peu de pages et avec une atmosphère de conte pour enfants (avec un peu de moralité final incluse), Bjørnson va nous entrainer sans difficultés dans cet univers du village du nord de l’Europe avec une querelle entre deux amis à personnalités opposés.
Knud Aakre, sanguin et passionné, mais bienveillant, juste et honnête, et Lars Högstad, froid et posé, mais plus profiteur, tordu et rancunier, verront leurs différends s’agrandir le long des années et des successives élections à la tête du conseil paroissial. Jusqu’à que ce projet du chemin de fer trace définitivement un fossé entre les pro-morts (Avec Knud), et les pro-train (avec Lars). Chacun des ex-amis a un grand-père enterré dans le cimetière. Si le projet de la voie ferrée l’emporte, elle sera posée au-dessus de la dernière demeure de ses aïeuls.
Malgré un petit côté moralisateur, cette nouvelle se lit avec beaucoup de plaisir. Je voulais m’approcher de ce prix Nobel norvégien, assez méconnu du grand publique, mais c’est avéré presque impossible de trouver quoi que ce soit de cet auteur sur papier, donc je me suis tourné sur wikisource.
Citations :
« Ce qui est né d’eux respire encore ; ce qu’ils ont bâti demeure ; ce qu’ils ont aimé, ce pour quoi ils ont souffert, vit encore autour de nous et en nous, et nous ne serions pas tenus à les laisser dormir en paix ? … » « Ses fautes étaient celles de son temps, et reposaient sur les limites incertaines des conceptions morales au milieu desquelles il avait grandi. »
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