(Die dunkle muse, 2012)
Traduction : Pas connue. Langue d’origine : Allemand
⭐⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Berlin, 1865. Lene Kulm, une jeune femme qui exerce la prostitution pour subvenir à ses besoins est brutalement assassinée par son voisin de palier, le professeur d’université Botho Goltz. Le professeur, un homme brillant et intelligent, avoue le crime immédiatement à la gardienne de l’immeuble, mais très vite cette affaire qui semblait clos se complique et l’enquête se corse. Pendant le jugement, Botho Goltz nie les faits en bloc et avance des arguments de poids qui appuient son innocence. Julius Bentheim, étudiant de criminologie qui connait l’affaire pour avoir travaillé pour la police en tant que dessinateur légal, va mener sa propre enquête. Il pourra compter sur l’aide de Albrecht Krosick, un autre étudiant, qui aussi travaille pour la police comme photographe.
Thriller judiciaire à la Hitchcock :
Thriller judiciaire à la Hitchcock : ‘Die dunkle Muse’ (La muse obscure) est le premier roman de la série dédié au détective en herbe Julius Bentheim, et à son collègue d’études légaux, Albrecht Krosick. Dans ‘La muse obscure’ l’énigme n’est pas qui a tué la victime, le classique Whodunnit, car on le sait depuis la première scène du roman. Le mystère est plutôt la découverte des raisons de Botho Goltz pour commettre un tel crime, et quelles sont ses obscures intentions. Pour le détective amateur et dessinateur hors pair Julius Bentheim, celui-ci sera son premier cas. Il se trouvera confronté à une étrange enquête qui va s’entremêler avec sa vie privée, le tout dans l’ambiance ténébreuse du Berlin de la deuxième moitié du siècle XIXe.
C’est un thriller juridique relativement conventionnel, presque entièrement axé sur une intrigue simple mais qui va prendre quelque détours et complications, donnant lieu à des rebondissements inattendus, notamment le tout dernier qui fera sans doute hausser vous sourcils. Les personnages sont sympas mais assez stéréotypés, et cela manque cruellement de personnages forts féminins. Malgré tout cela, on ne peut pas nier que c’est très entertaining, l’intrigue est prenante, et cela se lit tout seul. L’ambiance berlinoise de 1865 est très réussie et inclut un bon nombre de personnages qui ont existé dans la vie réelle. Le sujet du crime parfait est évoqué d’une façon tellement captivante, qu’on aurait facilement imaginé le réalisateur Alfred Hitchcock faisant une adaptation cinématographique.
Idéal pour les aimants des thrillers et des drame judiciaires, et aussi pour cocher la case Lichtenstein dans un challenge de lecture around the world. Sans traduction française connue, je me suis penché sur ‘La musa oscura’, version espagnole de ce texte, traduit par Paula Aguiriano Aizpurua.
Citation :
« Donnons la bienvenue pour une fois à la muse obscure, celle que nous connaissons comme le mal ! Plongeons avec notre imagination dans l’anormalité, la répugnance et la cruauté… » (Traduction improvisée)
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