( El disputado voto del señor Cayo , 1978)
Traduction : Pas connue. . Langue d’origine : Espagnol
⭐⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Espagne, Années 70. Un village presque abandonné de Castille reçoit la visite d’un groupe de jeunes militants d’un parti politique pour faire de la propagande électorale. Monsieur Cayo, un des deux habitants du village, les reçoit. Ils essayeront vainement lui faire comprendre les enjeux des élections qui approchent.
La province contre la ville :
Un satyre profond et réaliste dans lequel Delibes revient sur son sujet favori : L’affrontement et le contraste entre la ville et la campagne. Ici, Delibes dénonce le progressif abandon des villages de province et la tragédie que cela représente pour la culture d’un pays.
Cayo mène une vie d’ermite, très solitaire, aux antipodes de la vie des citadins qui lui rendent visite. Le contraste entre ses deux mondes est saisissant : Cayo représente la sagesse ancienne et les connaissances ancestrales, son profond humanisme est témoin d’une époque où on pouvait prendre le temps de la réflexion. Les jeunes militants ont toute une autre démarche, tout va plus vite, leur langage est plus improvisé et moins réfléchi, leur quête semble finalement superficielle. Entre eux se dessine le fossé qui sépare ces deux visions du monde.
Lors de sa longue et prolifique carrière, Miguel Delibes, écrivain espagnol de la génération de 36, reçut un nombre incalculable de prix, qui le consolident comme un des plus importants écrivains espagnols de tous les temps. Mais pour je ne sais pas quelle raison son œuvre est très peu connue en dehors de l’Espagne, au point que beaucoup de ses romans (dont celui-ci) n’ont jamais été traduits en Français. Personnellement j’aurais aimé le voir en gagnant du prix Nobel pour pouvoir le voir prendre la place que lui correspond comme un des meilleurs écrivains de la littérature universelle du XXe siècle.
Citation :
« Cet homme sait se procurer à manger, il est son propre maître il n’y a aucune dépendance, tu comprends ? c’est ça la vie, Dani, la vie de vérité et pas la nôtre. »
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