(Enciklopedija mrtvih, 1983)
Traduction : Pascale Delpech. Langue d’origine : Serbo-croate
⭐⭐
Ce que raconte ce recueil de nouvelles :
Recueil de plusieurs nouvelles qui ont comme sujet commun la présence de la mort.
Dans la nouvelle ‘Encyclopédie des morts’ qui donne titre au recueil, une étudiante passe une nuit dans la bibliothèque royale suédoise, avec un accès garanti sur l’encyclopédie des morts, un livre unique dans lequel ils sont consignés la vie des gens banales depuis 1789, c’est-à-dire toutes ces personnes n’ayant pas connu une gloire publique. En lisant la mémoire dédiée à son père, la protagoniste complète le portrait de son géniteur.
La postérité des inconnus :
Malgré que l’écriture soit vraiment classe, j’ai eu du mal à trouver où est-ce que ces nouvelles voulaient nous mener. Kiš est souvent comparé à Borges pour ses citations culte (souvent complétement inventées) et le caractère cryptique de son style, et j’ai pu vérifier à quel point ces deux écrivains se retrouvent. Sans surprise, n’étant pas un fan du prix Nobel argentin, je n’ai pas non plus adhéré au style du serbe.
Les nouvelles ont des thématiques communes, souvent reliés à la mort et tout le rituel qui l’accompagne, et elles essaient de mettre la lumière sur des personnages ignorés ou banales, dans le but de restituer un équilibre chez les êtres humains face à la mort.
SI vous êtes intéressé par la littérature postmoderniste, Borges, Witold Gombrowicz, et/ou Thomas Bernhard, ce livre peut vous ravir. Sinon, probablement vous trouverez cela boring et votre avis sera probablement mitigé, malgré le talent évident de l’écrivain.
Citation :
« L’histoire est écrite par les vainqueurs. Le peuple tisse des légendes. Les écrivains développent leur imagination. Seule la mort est indéniable. »
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