(La Pena, 2019)
Traduction : Agullo Editions. Langue d’origine : Portugais
⭐⭐
Ce que raconte cette courte nouvelle :
Après avoir arraché une valise des mains d’une touriste, le voleur Toni s’échappe de la police dans les ruelles de Lisbonne, et il monte petit à petit la colline direction le quartier de La Pena. Maria, une policière jeune et novice, et son coéquipier Zé, un policier âgé et beaucoup plus expérimenté, s’interrogent sur la meilleure façon de chopper le voleur. La traque continue sur ce vieux quartier du centre de Lisbonne, que Zé connait comme la paume de sa main, car il a grandi dedans.
Lisbonne mon amour :
‘La Pena’ est une très courte nouvelle de Rui Zink, un des étendards de la littérature portugaise de la fin du XXe siècle. C’est le récit d’une traque avec seulement trois personnages, le voleur et les deux policiers, Maria et José (ou plutôt Zé). Le point de vue du récit passe de l’un à l’autre. Maria est jeune, préparée, intelligente mais peu expérimentée, tandis que Zé est plutôt âgé, sans trop d’études, mais avec beaucoup plus d’années de service et expérience, et il connait mieux les ficelles du métier. Ses personnalités complémentaires s’entremêlent lors d’un parcours effréné dans les ruelles de la vieille Lisbonne, vraie protagoniste de l’histoire. En à peine dix pages, le récit dégagé un amour inconditionnel par la capitale lusitanienne et le tempérament de ses habitants.
Cette courte nouvelle appartient au recueil ‘Europa, Europa !’ dédié à des jeunes auteurs des diverses nationalités européennes traduits en français et rassemblés par Agullo Éditions, avec le financement du programme Europe créative de l’Union européenne.
Au moment d’écrire cette critique (2022), le livre est disponible de façon gratuite sur Kindle, ici.
Citations :
« Tout bien réfléchi, ça a toujours été comme ça : La petite délinquance est punie, la grande criminalité récompensée. Le menu peuple souffre. »
« C’était ça le miracle de Lisbonne. À chaque coin de rue, un ami, à chaque quartier son belvédère. »
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