Littérature des 5 continents : EspagneEurope

La vieille sirène

José Luis Sampedro

(La vieja sirena, 1990)
Traduction : Marianne Millon.   . Langue d’origine : Espagnol
⭐⭐⭐

Ce que raconte ce roman :

Égypte, III siècle. Échouée sur une plage dans une île de la Méditerranée, Irénia semble avoir oublié tout sur ses origines. Dotée d’une chevelure splendide aux couleurs éclatants qui attire toutes les convoitises, elle sera vendue comme esclave à Ahram le navigateur, qui souhaite fabriquer une perruque pour sa fille. Une fois à Alexandrie la vie de la jeune femme sera à nouveau bouleversée lorsqu’elle rencontrera Krito, le philosophe.

Revisitation du mythe de la sirène :

‘La vieille sirene’ propose une révisitation moderne du mythe de la sirène, mais en plaçant l’action dans la vielle ville d’Alexandrie. Sampedro a recréé une Égypte classique débordant d’imagination, mélangeant le magique avec l’historique, dans une narration foisonnante remplie de mystère et séduction. C’est sans doute cette atmosphère de fascination le plus grand atout de ce roman. Œuvre de maturité de Sampedro, ‘La vieille Sirène’ exhibe l’élégance classique de son écriture, mais à différence de ‘Le sourire étrusque’ et d’autres œuvres précédentes de l’auteur, le roman manque un peu de retenue et de finesse. Des parties érotiques superbement bien écrites semblent plus répondre aux fantasmes d’un homme mûr que à un vrai parti pris littéraire. Pas sûr que les 600 pages de ce roman passent le test de Bechdel, car la sirène qui donne titre au roman, aussi fascinante qu’elle soit, semble se décrire en permanence par rapport à l’homme. C’est quand même très beau, notamment par l’excellence de sa prose, mais certains lecteurs peuvent trouver ce fresque un peu irrégulier et excessif.

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