(La magnitud de la tragèdia, 1989)
Traduction : Bernard Lesfargues. Langue d’origine : Catalan
⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Ramon Maria est un trompettiste qui veut séduire la vedette du théâtre où il travaille. Quand semblerait qu’il peut réussir, et après avoir bu un verre de trop pour se donner du courage, se rend compte qu’il n’arrive pas à avoir une érection. Finalement Ramon aura son érection, sauf que celle-là sera permanente, et sa vie aura une date de caducité.
Eros et Tanatos :
Le roman mélange les thèmes de la mort et de la sexualité, d’une façon assez originale, mais s’essouffle un peu pendant la deuxième partie du récit. Le livre présente une réflexion sur le sujet de l’homme à qui lui reste peu de temps de vie, et doit se demander quoi faire avec le temps qui reste. Malgré une certaine frivolité, le roman est plus sérieux que cela en a l’air, et même parfois est carrément sombre, mais cela ne va pas trop loin, malgré de très bonnes prémices au début. Monzó semble plus efficace dans le court terme de ses nouvelles que dans le long récit.
Le côté scabreux et jusqu’à un certain point scandaleux se mélange avec un sens de l’humour assez osé et noir, et des personnages hors du commun, mais en général on sent que ce roman est la conséquence d’un bon argument pour une courte nouvelle, qu’on a rallongé beaucoup trop en vue à faire un roman.
Citation :
« Ana Francisca commença à parler avec lassitude. C’était le moment où il fallait parler du plus sordide et lamentable du monde : sa vie. »
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