(Skugga-Baldur, 2003)
Traduction : Éric Boury. Langue d’origine : Islandais
⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Islande, 1883. C’est l’hiver, un pasteur islandais se lance en pleine tempête de neige à la chasse d’un étrange renard bleu. L’animal semble se confondre avec les rochers enneigés et échappe la traque tenace du révérend. Quelque temps avant cette traque impitoyable, une jeune femme avec syndrome de Down, assistante d’un herbaliste, décède. L’histoire de ce deuil s’entremêle avec celle du pasteur qui chasse le renard bleu.
Récit symbolique très islandais :
Skugga-Baldur, titre original du livre, est une créature du folklore et de la mythologie islandaise. En anglais cela a été traduit comme ‘The blue fox’, mais en français le titre choisi ‘Le moindre de mondes’ reste vague sur le côté mythologique du récit. Dans cette courte novella, la portée symbolique de cet étrange animal prend une place centrale, mais j’avoue n’avoir saisi complètement le sens de l’œuvre. D’autant que petit à petit la chasse du révérend devient une quête sur soi-même, et le côté surnaturel s’affirme de plus en plus.
C’est quand même très bien écrit, au moins selon la traduction anglaise que j’ai lue. Son plus grand atout est la description du paysage et l’omniprésence de la neige comme à élément à la fois pur et impitoyable. Le livre a quelques passages surréels et quelques réflexions philosophiques qui ne nuisent pas la compréhension du récit, mais qui seront peut-être en trop pour un lecteur lambda. C’est surtout la construction globale du récit qui peut sembler trop cryptique. Quel est le sens de ce qu’on explique ? Quel est l’objectif ultime de cette ouvre ? Pas forcément très clair, ou bien je n’ai pas réussi à rentrer dedans.
Citation :
« La nuit était froide et de la variété longue »
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