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Le mystère de la crypte ensorcelée

Eduardo Mendoza

(El misterio de la cripta embrujada, 1979)
Traduction : Anabel Herbout, Edgardo Cozarinsky.   . Langue d’origine : Espagnol
⭐⭐⭐

Ce que raconte ce roman :

Suite à la disparition de deux élèves d’un collège religieux, un détective aficionado est libéré temporairement de l’hôpital psychiatrique dans lequel il est enfermé, pour s’occuper de l’affaire. Sous la tutelle d’un policier blasé et une étrange nonne, il pourra gagner sa liberté s’il parvient à résoudre le mystère.

La délirante série du détective anonyme 1 :

Parodiant le roman policier, tous les volumes de la série ont le même protagoniste, jamais nommé, mené toujours presque par hasard et malgré lui, à résoudre des crimes souvent farfelus, en traversant des situations rocambolesques qui frisent le burlesque, dans des comédies à l’humour décapante. C’est frais et drôle, cela m’a fait éclater de rire tout seul dans mon coin à multiples reprises.

Malgré présenter beaucoup de personnages de la marge et l’ambiance canaille de Barcelone, le langage de Mendoza est plutôt riche et très relevé, remplit de synonymes, cultismes et modismes espagnols tarabiscotés, ce qui contraste énormément et enrichit l’œuvre. La série est peuplée par toute une panoplie de personnages hauts en couleurs, absurdes, décalés, déjantés et absolument délirants, qui appartiennent à toutes les espèces imaginables, composant un caléidoscope effervescent de la société catalane du post franquisme et au-delà.

Très souvent à la limite du politiquement correcte, l’humour touche sujets sensibles comme le racisme, le sexisme et l’homophobie de façon désinvolte mais sans mépris aucun et toujours avec brillance et classe. Jusqu’à présent la série est composé de 5 titres :

1979 Le Mystère de la crypte ensorcelée (El Misterio de la cripta embrujada)

1982 Le Labyrinthe aux olives (El Laberinto de las aceitunas)

2001 L’Artiste des dames (La Aventura del tocador de señoras)

2012 La Grande Embrouille (El enredo de la bolsa y la vida)

2015 Les Égarements de mademoiselle Baxter (El secreto de la modelo extraviada)


Citation :

« Tandis que je piétinais les cafards qui couraient sur le lit, je ne pus m’empêcher de me souvenir de ma cellule à l’asile, si hygiénique, et je confesse que j’en éprouvai de la nostalgie. Mais il n’y a pas de plus grande richesse que la liberté, dit-on, et il n’était pas question de la sous-estimer maintenant que j’en jouissais. »

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