Littérature des 5 continents : EuropeItalie

Le Vicomte pourfendu

Italo Calvino

(Il visconte dimezzato, 1952)
Traduction : Juliette Bertrand. Langue d’origine : Italien
⭐⭐

Ce que raconte ce roman :

Le chevalier Médard de Terralba est touché par un canon lors de la bataille contre l’armée turque. Divisé en deux moitiés, la personnalité du vicomte se dédouble. Une moitié s’attachera à faire le bien, et l’autre rentrera à la maison, où elle sèmera le chaos et la destruction.

Le bien n’est rien sans le mal :

Fable un peu philosophique dans un style un peu en vogue dans le milieu du XXe siècle. Passé la nouveauté de son style et ses partis pris décapants, la profondeur du roman reste limitée et son sujet est assez simple : Le bien est indissociable du mal. Un peu Dr Jekyll et M. Hyde à version surréalisme italien.

L’excès de bonté d’une partie du vicomte sera finalement aussi nuisible que la partie ‘méchante’. Le bien et le mal dorment à notre intérieur, indissociables, une partie ne peut exister sans l’autre. En gros il vaut mieux accepter son côté sombre car c’est le tout qui est précieux. L’humour de Calvino permet de critiquer l’excès de bienséance et la fausse vertu avec son style sarcastique bourré de dérision. Le tout dans un récit un peu perché, intéressant certes, mais un peu trop poussif et daté.


Citation :

« J’étais entier, et toutes les choses étaient, pour moi, naturelles et confuses, stupides comme l’air ; je croyais tout voir et ne voyais que l’écorce. Si jamais tu deviens la moitié de toi-même et je te le souhaite, enfant, tu comprendras des choses qui dépassent l’intelligence courante des cerveaux entiers. Tu auras perdu la moitié de toi et du monde, mais ton autre moitié sera mille fois plus profonde et plus précieuse. »

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