(Dubliners, 1914)
Traduction : Jacques Aubert. Langue d’origine : Anglais
⭐⭐⭐
Ce que raconte ce recueil de nouvelles :
La dernière nouvelle de ce recueil, ‘Les Morts’, aussi la plus connue, retrace une soirée pendant les fêtes de Noël, que le professeur Gabriel Conroy et sa femme, Greta, passent avec famille et amis. L’arrive de Freddy Malins complètement ivre, complique les choses. Gabriel, britannique, a une discussion avec la nationaliste irlandaise Miss Ivors au sujet de la situation politique de l’Irlande vis à vis le Royaume Uni. La soirée avance et Gabriel réfléchi à la neige qui tombe et au discours qui doit prononcer, tandis que sa femme Greta revit un amour de jeunesse à l’écoute d’une chanson.
Neige, mort et le passage du temps :
‘Les Morts’, considéré par beaucoup une des meilleures nouvelles de tous les temps en langue anglaise, est précédée dans ce recueil par toute un ensemble de nouvelles beaucoup plus courtes, dans lesquelles le regard lucide, ironique et sophistiqué de Joyce, se pose sur des personnages frustrés ou confrontés au dilemme entre la vie rangée et la vie rêvé.
À travers des individus soumis aux dictats des conventions sociaux et religieux, la critique des mœurs de cette société imprégnée de catholicisme et de bienséance est implacable. Joyce, désenchanté de la religion catholique, nous témoigne de cet éloignement, en critiquant principalement la frustration qui s’en découle.
‘Les Morts’, fut porté au cinéma en 1987 par John Huston, dans celui qui fut son dernier film.
Liste de nouvelles :
Les sœurs (The Sisters)
Une rencontre (An Encounter)
Arabie (Araby)
Eveline (Eveline)
Après la course (After the Race)
Deux galants (Two Galants)
La pension de famille (The Boarding House)
Un petit nuage (A Little Cloud)
Correspondances (Counterparts) Argile (Clay)
Un cas douloureux (A Painful Case)
Ivy Day dans la salle des Commissions (Ivy Day in the Committee Room)
Une mère (A Mother)
De par la grâce (Grace) Les morts (The Dead)
Citation :
« Sa vie à lui aussi serait solitaire jusqu’au jour où lui aussi mourrait, cesserait d’exister, deviendrait un souvenir — si quelqu’un se souvenait de lui. »
0 Comments