(Milkman, 2018)
Traduction : Jakuta Alikavazovic. Langue d’origine : Anglais
DNF (Lecture non finie)
Ce que raconte ce roman :
Irlande du Nord, années 70, pendant les troubles. Une jeune femme de 18 ans, partisane de la cause républicaine irlandaise, est approchée par un homme quarantenaire marié, qu’on appelle Milkman, et que lui offre plusieurs fois de la mener en voiture. Mais elle ne se sent pas à l’aise et le rejette poliment à chaque fois. Des rumeurs commencent à courir comme quoi elle aurait une liaison avec lui, ce qui crée des problèmes avec sa mère et la communauté, et complique sa relation avec son « peut-être petit ami », un jeune homme qu’elle fréquente depuis un an mais avec lequel elle hésite à s’engager davantage. Parmi ces complications, les rencontres avec Milkman virent de plus en plus au harcèlement.
Logorrhée interminable d’une femme harcelée :
Sujet très intéressant et inquiétant pour un livre qui m’a absolument perdu par son style à mon sens trop prétentieux. Le récit, à la première personne, suit le flux de la pensée de la narratrice, de façon désordonnée et parfois aléatoire, dans le style Stream of conciousness, popularisé par Virginia Woolf entre autres.
Je situerais ce roman à mi-chemin entre Thomas Bernhard et Clarice Lispector, deux bons écrivains que je n’aime pas. Peut-être comme ça, vous pouvez prendre vos repères. Ce livre m’a fait l’effet d’une personne qui n’arrive pas à se taire. Imaginez quelqu’un qui réfléchit NON STOP, et qui vous explique TOUT ce qu’elle pense sans arrêter de parler UNE SEULE seconde. Eh bien, ‘Milkman’ c’est ça, un flux interminable de paroles, idées inconnexes, réflexions chaotiques, sentiments croisés, qui sont déversés sur le papier. Comme à exemple, les 10 pages qu’elle passe à expliquer son cours de français où on a évoqué le sujet des couleurs du ciel (Voir citation).
De temps en temps cette incontinence verbale était ponctuée par une action intéressante, mais c’était trop tard, j’étais déjà hors service. Épuisé, je me languissais d’abandonner cette fille, malgré le drame de ce qui lui arrive. Du coup j’ai abandonné à la page 130 (Un tiers du livre). J’ignore ce que cela donnait après mais je pense que je ne recommencerai plus.
Prix Booker 2018 !
Citation :
« Si c’était vrai, que le ciel – là, dehors – pas là, dehors – peu importe – pouvait être de n’importe quelle couleur, cela voulait dire que tout pouvait être de n’importe quelle couleur, que tout pouvait être n’importe quoi et que tout et n’importe quoi pouvait arriver, à tout moment, en tout lieu, dans le monde entier, à n’importe qui – et avait déjà eu lieu, probablement, c’est juste que nous, on n’avait rien remarqué. »
0 Comments