(Mrs Osmond, 2017)
Traduction : Michèle Albaret-Maatsch. Langue d’origine : Anglais
⭐⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Récit que complémente et continue les évènements décrits dans le classique ‘Portrait d’une femme’ de Henry James. Chronique à éviter si vous ne voulez pas être spoilés avant la lecture du classique de James.
Années 1870, Isabel Archer, arrive à Londres après avoir abandonné son époux en Italie. Son intrigant mari avait comploté leur mariage depuis le départ avec Mme Merle, en vue à prendre possession de la fortune d’Isabel. Mais Isabel va machiner sa vengeance d’une façon très inattendue.
La vengeance d’Isabel Archer :
John Banville n’imagine pas seulement la suite du roman de Henry James, mais aussi il comble des lacunes sur des situations et évènements qui étaient restés ellipsés dans le chef d’œuvre de James. Sous la plume délicate et élégante de l’irlandais Banville, les personnages de James prennent un nouvel élan, toujours avec les mêmes complexes contradictions, mais avec une dose supplémentaire de secrets inavouables (certains seront un peu tirés des cheveux pour le lecteur de ‘Portrait d’une femme’), et une intrigue beaucoup plus riche en rebondissements. Je reste pantois devant ces critiques qui soutiennent que ce roman reproduit parfaitement le style de James. Hello ! Cela est bien bien bien différent. Beaucoup plus axé sur l’action et l’intrigue et pas autant sur la psychologie, ni sur la narration éparse ou ellipsée. Pas que ce soit une mauvaise chose, j’ai adoré lire ce roman, avec ses rebondissements inespérés et ses multiples secrets qui sortent de tous les placards, mais ce n’est pas du tout du James. Peu importe, moi je préfère que Banville ait fait un roman du 21ème siècle avec matériel d’un roman du XIXe, avec son style à lui, plutôt que s’y attacher à nous faire une médiocre imitation de Henry James. Pour ceux qu’on était restés sur notre faim après les nombreuses ellipses du roman de James, notamment la toute dernière au dénouement, ce roman est un régal. Avec Isabel en mode vengeance, comme on aurait souhaité la voir après ‘Portrait d’une femme’, ce roman est un cadeau pour les fans. Lu quelques semaines après la lecture du chef d’œuvre de Henry James, ‘Mme Osmond’ est un plaisir de lecture que j’ai dévoré en trois jours.
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