Littérature des 5 continents : AutricheEurope

Nouvelle de Jeu d’échecs

Stefan Zweig

(Schachnovelle, 1943)
Traduction : Jean-Pierre Lefebvre. Langue d’origine : Allemand
⭐⭐⭐⭐⭐

Ce que raconte ce court roman :

Pendant une traversée en bateau, un brillant champion d’échecs, orgueilleux, blasé et impoli, fait face sur le tableau à un inconnu, qui semble n’avoir touché un tableau d’échecs depuis des années. L’inconnu semble avoir un talent inné, presque malgré lui. Lorsque on va plonger dans le passé de cet homme mystérieux, toutes nos idées reçues sur l’origine du talent, vont être bouleversés. Emprisonné pendant des années de domination nazi, dans une cellule minuscule, notre inconnu va apprendre que la survie dépend du mental.

Prison mentale :

Ces deux personnages à qui tout oppose se trouvent confrontés sur un tableau d’échecs. Au début de cette nouvelle tel semble être le sujet : un combat entre deux façons différentes d’approcher la vie. Mais, petit à petit, ce roman sur le duel entre deux personnages va devenir un roman sur un personnage qui doit affronter ses propres démons.

Comme d’habitude chez Zweig, il y a un troisième personnage passif et anonyme : le narrateur. Il est un simple passager du bateau, qui découvre, au même temps que nous, cet inconnu au talent fou sorti de nulle part. On va déceler le mystère qui entoure cet homme et la clé du traumatisme qu’il a vécu dans le passé. Mais les obsessions qui ont permis à cet homme de survivre en captivité, risquent de le rattraper et faire voler en éclats les remparts qui gardent sa folie sous contrôle.

Un autre brillant analyse sur les recoins de la psychologie humaine, signé Zweig. Aussi connu en français sur le titre de sa première traduction : ‘Le joueur d’échecs’. Achevé en 1942, la veille de son suicide, et publié posthumément en 1943, ‘Novelle du jeu d’échecs’ est le testament littéraire de Zweig.


Citation :

« Les monomaniaques de tout poil, les gens qui sont possédés par une seule idée m’ont toujours spécialement intrigué, car plus un esprit se limite, plus il touche par ailleurs à l’infini. »

0 Comments

Submit a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *