(Pandora al Congo, 2005)
Traduction : Marianne Millon. Langue d’origine : Catalan
⭐⭐
Ce que raconte ce roman :
Londres, début XXe siècle. L’écrivain Thommy Thompson se lance à transcrire le récit d’une expédition aux confins Congo dans lequel il y a eu un crime, avec l’intention d’innocenter le présume coupable. Pendant l’expédition on assiste à la découverte d’une civilisation oublié qui vit sous terre, L’affrontement semble imminent et une femme de cette civilisation perdue est au centre de toutes les tensions.
La peau chaude :
Il s’agit ici d’une version mal dissimulée de son précèdent roman ‘La pell freda’ (‘La peau Froide’). Avec un nouveau décor moins froid, on retrouve ici les mêmes thèmes que dans ce roman : l’isolement total qui mène à la folie, la nouvelle espèce humanoïde, la fascinante fille humanoïde comme à clé de l’histoire, l’amour inter-espèces… Sauf que dans ce fabuleux roman qui était ‘La peau froide’, le récit restait circonscrit à des espaces et actions limités et les mystères restaient intactes. Dans ‘Pandore au Congo’ le concept est beaucoup trop vaste, les mystères deviennent presque ridicules et l’histoire se perd dans les marasmes d’autant d’espaces, des lignes narratives, de tiroirs et des rebondissements.
Bonne description de la civilisation souterraine, l’univers des grottes et tunnels est frais et séduisant. On parle aussi de l’époque coloniale, du racisme et des abîmes auquel peut dériver l’âme humaine soumise à une oppressante atmosphère d’isolation. Mais rien n’est trop profond, car tout l’intérêt est pour l’intrigue.
Une petite déception car je suis un grand fan de ‘La peau froide’, roman à atmosphère fantastique. Cependant, et malgré ce petit côté auto plagiat décevant, ‘Pandore au Congo’ se dévore, on le lit d’un trait très rapidement, la force narrative de Sànchez Piñol, est indéniable. Mais on attend plus de lui, surtout on souhaiterait qu’il travaille avec moins d’éléments et plus de retenue.
Citation :
«« … le Congo en revanche, amplifiait la puissance du monde. La lumière ne tombait pas du ciel ; elle provenait de toute part ; les odeurs étaient fétides ou splendides ; sans nuance intermédiaire. »
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