(San Manuel Bueno, Martir, 1931)
Traduction : Yves Roullière. . Langue d’origine : Espagnol
⭐⭐⭐⭐
Ce que raconte cette novella :
Un petit village dans la province de Zamora, Espagne. Ángela Carballino a fini ses études dans un collège en ville et rentre dans le village de son enfance, attirée surtout par l’aura de sainteté du curé du village ; Don Manuel. Lázaro, le frère, revient d’Amérique, riche et plutôt athée. Lázaro méprise la religion mais Don Manuel va lui surprendre, et il va reconnaître que le curé est un homme gentil et très intéressant, et il va se rapprocher de l’église. Mais Don Manuel est beaucoup plus qu’on croit à première vue.
Les secrets de la foi :
C’est un roman à thèse, qui est étudié et décrypté dans toutes les universités espagnoles, probablement l’œuvre de son auteur qui a généré le plus des commentaires et réactions. Dans ce roman il y une révélation importante que je ne veux pas spoiler, qui concerne le personnage de Don Manuel, et qui sera le centre de la réflexion et la thèse du roman. Donc je peux avancer peu pour vous convaincre d’essayer ce roman magnifique, autre que c’est original et intéressant.
En très peu de pages, on va réfléchir sur le pouvoir de la foi pour changer les gens, et sur « la fin justifie les moyens ». La présence de ce curé admiré de tous, génère la fascination tout autour, entrainant des nouvelles vocations religieuses. Et cela devient un thème en soi même : Est-ce que Lázaro aurait été attiré vers la religion si Don Manuel n’avait été là ? Est-ce que, en réalité, Lázaro n’est plus intéressé à la figure de Don Manuel lui-même, plutôt qu’à la foi ?
C’est la narration de Angela en première personne, qui va nous livrer, sous forme de souvenir, le secret de ce curé exceptionnel. Donc, comme d’habitude chez Unamuno, beaucoup de réflexion, et peu d’action, compensé pour un travail remarquable sur la personnalité des protagonistes et son ressenti vis-à-vis de la spiritualité.
Citation :
« La vérité ? La vérité Lázaro, est peut-être quelque chose de terrible, d’intolérable, de mortel ; Les gens simples ne pourraient vivre avec elle. »
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