Littérature des 5 continents : AustralieOcéanie

The Aunt’s Story

Patrick White

(The aunt’s story, 1948)
Traduction :   Pas connue.   Langue d’origine : Anglais
⭐⭐

Ce que raconte ce roman :

Après la mort de sa mère, Theodora Goodman, femme encore jeune, retrouve sa liberté, incertaine de quels seront ses choix vers l’avenir. Elle remémore tous ces années passées en compagnie de sa mère, une femme tyrannique et exigeante, qui lui laissait peu d’espace. Theodora, l’éternelle tante célibataire, se prépare pour en fin partir vivre sa vie.

Histoire d’une vieille fille un peu singulière :

The aunt’s story’ est le troisième roman publié par Patrick White, futur Prix Nobel de 1973, premier (et unique au moment d’écrire ces lignes) écrivain du continent océanien récipiendaire de cette distinction. Ses romans sont denses et complexes mais extraordinairement bien écrits. La maîtrise du langage, des personnages et du storytelling est couplée ici d’une structure assez efficace, même si un peu étrange du premier abord.

Le roman s’ouvre avec la mort de la mère de Theodora, donc avec la nouvelle liberté conquise par notre héroïne. Le récit est divisé en trois parties. Dans la première, Theodora remémore ses années à coté de sa mère, femme autoritaire et plutôt toxique, et sa relation avec sa sœur et les enfants de celle-ci, pour lesquelles elle sera leur tante célibataire, une vieille fille. Dans une deuxième partie, on retrouve Theodora à Paris, où elle profite de la vie, mais on se concentre sur le micro-cosmos de la maison d’hôtes où Theodora séjourne. Dans ce melting-pot de pensionnaires de tout bord, souvent assez loufoques et hauts-en-couleur, la relation de Theodora avec le monde semble prendre un tournant plutôt étrange et surréaliste, mélangeant illusion et réalité. White amorce dans cette partie le portrait d’une femme en déconnexion avec le monde qui l’entoure. Sans spoiler, dans la dernière partie qui se déroule quelques années après aux US, ce brouillard qui entoure le destin de Theodora semble se décanter.

Malgré toutes ces qualités, l’originalité de sa structure, et le portrait étonnant de sa protagoniste principale, le roman est truffé des longueurs et reste un peu indigeste malgré la splendeur de sa prose. ‘The aunt’s story’ était le roman dont White était le plus fier, mais malheureusement il n’eut pas le succès attendu.


Citation :

« ‘Mère, Es-tu obligée de tout détruire ?’

‘Tout détruire ?’ dit Mme Goodman.

‘Oui’ dit Theodora. ‘Je crois que tu es née avec une hache dans la main’. » (Traduction improvisée)

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