Littérature des 5 continents : Nouvelle-ZélandeOcéanie

Félicité et autres histoires

Katherine Mansfield

(Bliss and other stories, 1920)
Traduction :   Bernard Hoepffner.   Langue d’origine : Anglais
⭐⭐

Ce que raconte ce recueil de nouvelles :

Dans ‘Félicité’ (‘Bliss’) on décrit la félicité intense de Bertha, une femme accomplie de 30 ans, avec une famille, un travail et un mari tous parfaits, lorsqu’elle reçoit des invités. Une des invitées semble insaisissable pour Bertha, comme si quelque chose clochait. Elle le vit comme un présage sombre.

Trop de subtilité tue la subtilité :

Recueil des nouvelles de l’écrivaine néo-zélandaise, autour de l’incommunication entre les êtres humains, les non-dits et tout ce qu’on ne voit pas en surface. Ces histoires sont très subtiles, trop subtiles pour moi.

Pas grand-chose ne se passe, il ne se dit rien de particulier, mais on est censés ressentir toutes les émotions cachées derrière la façade de ces bourgeois qui sirotent leurs thés et vivent leur existences banales, remplies de références cultivés, sourires entendus et réflexions intellectuelles, à la ‘The Dead‘ de Joyce. Sauf qu’ici, personnellement, je sens tout cela un peu creux.

Il y a quand même récits intéressants dont celui qui donne le titre : ‘Félicité’ (‘Bliss’). Aussi, dans ‘Psychologie’ (‘Psychology‘) un homme et une femme tiennent un rendez-vous dans lequel ils sont censés très bien s’entendre mais le manque de communication est en réalité total. Le style est parfois confus et un peu prétentieux. On critique la bourgeoisie mais sous un regard bienveillant qui peut facilement s’interpréter par snobisme et mépris de classe. Un air de Virginia Woolf semble inspirer le travail de cette romancière réputée, auquel je n’arrive pas à adhérer.


Citations :

« At those last words something strange and almost terrifying darted into Bertha’s mind. And this something blind and smiling whispered to her: “Soon these people will go. The house will be quiet— quiet. The lights will be out. And you and he will be alone together in the dark room— the warm bed… »

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