(An angel at my table, 1984)
Traduction : Françoise Robert. Langue d’origine : Anglais
⭐⭐
Ce que raconte ce roman autobiographique :
Deuxième partie des mémoires de l’écrivaine Janet Frame, consacrée à la fin de sa jeunesse ses premiers pas dans la vie professionnelle et ses soucis de santé, jusqu’à environ ses trente ans. Janet est toujours fascinée par la lecture et le sens ultime des mots, mais sa fragilité psychologique commence à peser dans ses relations avec les autres. Elle se trouvera assez vite dans les mains de médecins et psychologues qui vont décider de ses états de santé à son insu. Après maintes entrées et sorties en hôpital psychiatrique, frôlant de près une possible lobotomie, la vie de Janet semble dépourvue de sens. L’écriture se dessine comme l’unique issue.
Mémoires d’une fille atypique 2 :
Ce deuxième volume des mémoires de Janet Frame, continue la description du quotidien d’une femme atypique, qui a des difficultés pour décoder le monde qui l’entoure et pour se comporter de la façon attendue en société. On peut imaginer une enfant située quelque part dans le spectre de l’autisme, mais je n’ai rien lu dans ce sens qui le confirme officiellement. Comme expliqué dans ce volume, Janet Frame fut internée en hôpital psychiatrique pour des troubles de schizophrénie, qui finalement s’avérèrent être le résultat d’un diagnostic erroné. Elle subit des nombreux électro-chocs et évita de près la lobotomie. Sa passion pour les mots et l’écriture réussirent à la délivrer de cette spiral descendante,
Comme pour le premier volume, le décalage du personnage principal, sa relation particulière avec les mots, et cette existence parallèle dans un univers littéraire imagé, sont la partie plus remarquable de cette œuvre. Mais je n’ai pas trouvé beaucoup d’émotion littéraire dans ces mémoires. Personnellement, malgré les évènements dramatiques décrits dedans, et l’effroyable récit de son périple médicale et hospitalier, le roman me semble plutôt froid, peu intéressant, et redondant, même si merveilleusement bien écrit. Selon les critiques, ce deuxième volume de l’autobiographie devrait justifier l’énorme prestige international de l’œuvre de l’écrivaine néo-zélandaise, mais je n’ai toujours pas réussi à être embarqué.
Le film ‘Un ange à ma table’ de Jane Campion, basé sur son autobiographie, contribua à consolider le prestige et la renommée internationales de l’autrice. Janet Frame est probablement, après Katherine Mansfield, l’écrivaine la plus connue de la Nouvelle-Zélande.
Citation :
« J’éprouvais le sentiment de n’être nulle part et de n’être rien, comme si je n’avais jamais existé, ou bien comme si ma présence avait maintenant été réduite à néant. C’était comme si j’étais tombé dans une crevasse au -dessous du niveau de temps, et ce que je ressentais provenait en grande partie de ce que je n’avais de relations avec personne, et que je n’avais personne avec qui parler vraiment. »
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